C’est le résultat de l’étude menée par le Pr Olivier Collignon (The Sense/HES-SO Valais-Wallis) et Roberta Calce (UC Louvain) ! Publiée dans la prestigieuse revue Current Biology, l’étude démontre que le cerveau des bébés de 4 mois marque une préférence pour la voix humaine par rapport aux sons de son environnement. Les données récoltées offrent un nouvel éclairage sur la nature intrinsèquement sociale de l’être humain.
La voix : clé de l’identité et de la communication
Elle occupe une place privilégiée dans notre monde sonore et transmets des informations cruciales : sexe, âge, état émotionnel. Cette étude révèle que, dès l’âge de 4 mois, les bébés manifestent une préférence marquée pour la voix humaine par rapport aux autres sons de leur environnement.
Un trait évolutif partagé avec les primates et les chiens
Les adultes humains, ainsi que les primates et même nos amis canins, possèdent une zone spécifique du cerveau réagissant de manière préférentielle à la voix parmi tous les autres sons. Cette observation suggère une origine évolutive de cette région cérébrale, cruciale non seulement pour le langage, mais aussi pour l’interaction sociale.
Notre préférence pour la voix provient de l’inné ou de l’acquis ?
Le Pr Olivier Collignon, chercheur affilié au Sense et Professeur invité de la Haute Ecole de Santé – HES-SO Valais-Wallis, et Roberta Calce (UC Louvain), se sont penchés sur la question fondamentale : les humains développent-ils un circuit cérébral de sélectivité vocale grâce à une expérience prolongée ou les nourrissons sont-ils précâblés pour traiter les voix différemment ?
L’enfant, un être naturellement social
L’étude s’est concrètement penchée sur l’existence d’une préférence cérébrale chez les nourrissons de 4 mois envers la voix par rapport à d’autres sons de l’environnement. Les résultats, publiés dans la prestigieuse revue scientifique Current Biology, ne laissent place à aucune ambiguïté : les nourrissons de quatre mois présentent déjà une réponse cérébrale sélective aux voix.
Un nouveau paradigme et des perspectives encourageantes
L’équipe de recherche a également mis au point un nouveau paradigme appelé « stimulation auditive périodique rapide« . Cette technique novatrice a permis d’enregistrer une réponse cérébrale robuste chez de jeunes nourrissons en quelques minutes seulement.
Les scientifiques anticipent que cette méthode deviendra un outil incontournable pour étudier le développement auditif au-delà du traitement de la voix, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives dans le domaine de la recherche sur le développement social des enfants.
