Depuis deux ans, l’Institut de recherche en informatique Icare développe un outil à destination des personnes en situation de handicap, permettant de simplifier des textes. Aujourd’hui, il recherche des volontaires pour améliorer son fonctionnement.
Dans le cadre du projet » Inclusive Information and Communication Technologies » (IICT), lancé en 2021, avec le soutien de l’agence Innosuisse et la participation de cinq partenaires de recherche, les équipes de l’Institut Icare ont travaillé à la création d’un outil de simplification de textes.
Devisé à 12 millions de francs, pris en charge à parts égales par Innosuisse et des partenaires privés, le projet IICT court jusqu’en 2025.
«Après une première phase de recherche et de développement, nous cherchons désormais du monde pour tester la manière dont ce système interagit avec ses utilisateurs. La phase suivante consistera à analyser et à améliorer les performances de simplification», explique Julien Torrent, responsable de l’innovation de l’Institut Icare.
Vous êtes volontaire ? Un test sur ordinateur vous attend !
Ces tests s’effectuent sur une plateforme en ligne. Le participant est confronté à six propositions de phrases complexes. Il doit d’abord les simplifier manuellement, à sa guise, puis de manière assistée et guidée, via des conseils et propositions fournis par le logiciel.
«Une trentaine de personnes ont déjà participé à ces tests, mais il nous faudra beaucoup plus de feedbacks pour améliorer l’efficacité de ces méthodes ces prochains mois», explique Julien Torrent. Les essais sont ouverts à tous, y compris aux personnes en situation de handicap.
Selon les réponses des participants, les chercheurs d’Icare pourront identifier la méthode la plus adéquate et entraîner des algorithmes d’intelligence artificielle pour proposer automatiquement des alternatives simples à des tournures complexes.
«La principale difficulté est de simplifier un texte sans dénaturer son sens.»
Formulaires d’assurances, documents administratifs, bulletins météo ou articles de presse: autant de textes qui, par le vocabulaire ou les tournures de phrase employés, peuvent parfois être difficiles à comprendre pour certaines personnes en situation de handicap mental, visuel ou auditif.
«De nombreux textes officiels correspondent au niveau C1, soit le niveau de français d’un locuteur expérimenté. Notre objectif est de les transposer vers le niveau A1, c’est-à-dire élémentaire», précise Julien Torrent.
source: Institut Icare