ALPICAT vise améliorer la stérilisation grâce aux peptides

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Le projet ALPICAT, mené par Marc Mathieu, Bruno Schnyder et Samuel Rey-Mermet de l’Axe Santé de la HES-SO Valais-Wallis vise à utiliser des peptides améliorer la stérilisation médicale.

Les moyens ou machines servant à stériliser des objets ne sont pas rares dans le secteur de la santé. Il existe de nombreuses possibilités d’assurer la stérilisation dans ce domaine et de protéger ainsi les patients contre les infections.

Par exemple, l’autoclave est une machine éprouvée pour la stérilisation des outils médicaux. Cependant, cet appareil est assez coûteux, prend beaucoup de temps et occupe beaucoup d’espace. Parmi les autres solutions, les produits antibactériens mais ces derniers ne sont pas efficaces contre les bactéries résistantes.

L’objectif du projet ALPICAT est donc d’offrir une solution aux problèmes susmentionnés (coût, place, efficacité), grâce aux peptides.

Comment cela fonctionne -t-il ?

Les peptides sont des molécules composées jusqu’à 100 acides aminés généralement. Les acides aminés sont des composés chimiques en forme de chaîne présents dans tous les organismes vivants et donc naturels. Il existe différents types de peptides, dont les peptides antimicrobiens, qui sont essentiels pour ce projet.

Les peptides antimicrobiens présentent un avantage important : ils peuvent également combattre les bactéries résistantes aux antibiotiques. Outre leur existence naturelle, ces peptides peuvent également être produits en laboratoire. Ce facteur est très précieux dans la mesure où l’on souhaite utiliser ces molécules de manière ciblée dans les établissements médicaux pour la stérilisation. Grâce aux qualités des peptides antimicrobiens, il devrait être possible de stériliser à fond les instruments médicaux, tels que des ferrules, des cathéters ou encore des connecteurs ; et donc résoudre les problèmes liés à la stérilisation (forme des outils, aspects financiers ou résistance aux antibiotiques). Les expériences menées jusqu’ici ont été convaincantes.

Une collaboration interdisciplinaire enrichissante

Dans le cadre du projet ALPICAT, un véritable travail d’équipe multidisciplinaire a eu lieu entre Marc Mathieu, responsable de la plateforme des peptides synthétiques et leurs mimétiques, Samuel Rey-Mermet, chercheur en systèmes industriels, et Bruno Schnyder, chercheur en microbiologie au sein de l’institut technologie du vivant.

Sous la direction de Samuel Rey-Mermet, des cathéters médicaux ont été imprimés à l’Institut de recherche en ingénierie des systèmes de la HES-SO Valais-Wallis. Ceux-ci ont ensuite été mis en contact avec les solutions peptidiques développées par Marc Mathieu.

Enfin, Bruno Schnyder et son équipe ont testé la stérilité de ces objets. Il s’est avéré qu’il était effectivement possible de stériliser suffisamment les connecteurs, les ferrules et les cathéters à l’aide des peptides antimicrobiens, voire de fabriquer des ferrules réutilisables qui peuvent à leur tour désinfecter les solutions.

What’s next ?

Malgré la difficulté à créer des peptides stables. En effet, ces derniers sont des molécules naturelles et donc vulnérables, avec une durée de vie relativement limitée. Il est donc essentiel de développer une combinaison optimale des peptides pour garantir leur efficacité à long terme et la meilleure manière de les appliquer sur la surface choisie.

Néanmoins, ce procédé promet une solution prometteuse pour le secteur de la santé. En particulier pour les cabinets médicaux dans les villages de montagne, nombreux en Valais.

© HES-SO Valais-Wallis, Laurent Darbellay.
De gauche à droite : Prof. Dr. Marc Mathieu, Laboratoire des peptides (TEVI), Prof. Dr. Samuel Rey-Mermet, laboratoire des poudres (ISI), Prof. Dr. Bruno Schnyder, Laboratoire de microbiologie (TEVI).

Source : HES-SO Valais-Wallis

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