Mieux comprendre les effets du cycle menstruel sur la tolérance à l’altitude

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Les résultats de l’étude MaM (Mal aigu des Montagnes), lancée en juin 2022, menée par l’Université de Lausanne et le site technologique dédié aux sciences et technologies du mouvement SpArk viennent d’être publiés ! Elle démontre que les hormones liées au cycle féminin n’influencent pas les adaptations physiologiques à un environnement faible en oxygène.

En collaboration avec le pôle de sport et performance valaisan, SpArk, une équipe de l’Université de Lausanne a consacré une étude pour mieux comprendre les effets des fluctuations hormonales sur la tolérance à l’altitude.

De quelles fluctuations parle-t-on ? Durant le cycle menstruel, le corps de la femme traverse différentes variations hormonales. Au début, le niveau d’hormones est bas. Puis les estrogènes atteignent un pic lors de l’ovulation. Lors de la seconde moitié du cycle, les estrogènes et la progestérones présentent des niveaux élevés, jusqu’à redescendre à nouveau pour débuter un nouveau cycle.

Des tests en laboratoire et en altitude

Une trentaines de valaisannes ont participé aux tests, sur 200 volontaires annoncées. La moitié des femmes retenues était menstruées, et l’autre ménopausées.

SpArk a accueilli les tests en laboratoire de ces participantes : mesure de leur réponse ventilatoire, de leur fréquence cardiaque et de leur saturation en oxygène en conditions normale puis les participantes sont passées dans sa salle d’hypoxie, simulant une altitude de 3’500 mètres. La deuxième batterie de tests se déroulait quant à elle, en altitude « réelle », au refuge Torino ( à 3375 mètres d’altitude).

Les résultats sont clairs : il n’y pas d’influence majeure sur la tolérance à l’hypoxie

« Nous nous attendions à une ventilation augmentée et à une amélioration de l’acclimatation en altitude sous l’influence de ces hormones, mais nos résultats n’ont pas confirmé cette théorie. Il est toutefois intéressant de constater que le cycle menstruel des femmes ne modifie pas leurs réactions dans des conditions de faible teneur en oxygène« , commente Tom Citherlet, doctorant en Life Sciences à l’Unil et responsable du projet (en photo de couverture).

Aucune différence n’a été relevée entre les femmes réglées et ménopausées. » Cela s’est également vérifié au sujet du mal aigu des montagnes pour lequel toutes les femmes sont logées à la même enseigne. » poursuit Tom Citherlet.

« Seules 6% des recherches concernent exclusivement les femmes »

Longtemps, les femmes ont été les grandes oubliées de la sciences : 63% des recherches incluent les deux sexes, 31% sont consacrées uniquement aux hommes, « seules 6% concernent exclusivement les femmes » !

Lien vers l’étude complète

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