Chaque mois, nous partons à la rencontre des acteurs de l’écosystème de la santé valaisan et mettons en lumière des entrepreneurs et des projets qui font la médecine de demain. Démocratiser la santé mentale pour permettre une prévention efficace et un accompagnement facilité, et ainsi réduire les troubles graves comme la dépression, le burnout, etc. voici les maîtres mots de The Helpnet, la plateforme de conseil en ligne, basée à Crans-Montana. Découvrez au travers du regard expert de Joanna Bessert-Nettelbeck, fondatrice de la solution, l’importance de votre santé mentale.
Prendre soin de sa santé mentale permet d’atteindre un état de bien-être dans lequel une personne peut exploiter pleinement ses capacités, faire face aux stress de la vie, travailler de manière productive et contribuer au sein de sa communauté. La vision de The Helpnet est de faciliter l’accès à un accompagnement adéquat, par des professionnels de santé. Interview de sa fondatrice, Joanna Bessert-Nettelbeck, qui nous dévoile le chemin qui a mené à cette solution novatrice.
Pourriez-vous nous parler de vous, de votre parcours professionnel et des aspirations vous ayant menées à créer The Helpnet ?
J’ai toujours été en contact avec la psychologie grâce à ma mère, qui était elle-même psychiatre et psychanalyste. J’ai commencé par le droit, puis j’ai continué et terminé par le marketing et la communication avant de commencer moi-même mes études de psychologie. Je n’ai pas un CV linéaire, cela vient du fait que j’aime beaucoup plus la pratique que la théorie, mais aussi parce que j’ai dû faire face à des moments très difficiles qui ne me permettaient pas de le faire. Comme dans beaucoup de familles, j’ai eu des problèmes dans la mienne. Ces problèmes ont toujours soulevé en moi une seule question : qu’est-ce qui a conduit la personne à être ainsi ? Structure de la personnalité, comportements, etc. Cela m’a conduit à vouloir prévenir les problèmes afin de pouvoir aider les gens à temps et d’avoir un parcours de vie plus confortable que le mien par exemple.
Qu’est-ce que The Helpnet ? En quoi cette solution est-elle unique ?
The Helpnet est une plateforme qui n’a pas seulement pour but d’apporter une aide sur le moment, mais aussi de sensibiliser et de prévenir les problèmes. Idéaliste et naïve comme je peux l’être, j’espère ainsi créer un monde meilleur, où les gens peuvent vivre ensemble de manière plus heureuse et respectueuse.
La particularité de The Helpnet est qu’il ne s’engage pas seulement à résoudre des problèmes aigus (surtout parce qu’il est si difficile d’obtenir une place en thérapie), mais aussi à prévenir et à déstigmatiser. Les gens doivent apprendre ce que signifie avoir un problème psychologique et comprendre que c’est la chose la plus normale au monde. Tout le monde en souffre à un moment ou à un autre de sa vie. Et nous essayons de faire comprendre que si l’on en parle très tôt, de nombreux problèmes se résoudront facilement. Comme chez le dentiste, une hygiène mentale devrait être mise en place. Ici aussi, il convient de consulter un professionnel au moins une fois par an (voire plus selon les besoins).
Quel est votre leitmotiv ?
Le leitmotiv est que la durabilité commence par soi-même. Car je suis convaincue que si l’on est (vraiment) en paix avec soi-même, on peut se concentrer sur d’autres choses que soi-même. Par exemple : qu’est-ce qui est le mieux pour la planète ? Qu’est-ce qui est le mieux pour la personne A, B ou C ? Ces conflits (de toute nature !) en valent-ils vraiment la peine ? etc.
À votre avis, quelle est la plus-value d’une plateforme de conseil à distance pour les personnes en recherche d’aide ?
La flexibilité, la diversité (culturelles et disciplinaires) des conseillers et la possibilité de travailler avec une personne parlant la langue maternelle.
La pandémie de COVID-19 a-t-elle influencé vos activités ?
Oui, bien sûr. Cela a surtout renforcé l’idée que The Helpnet était juste ! Au début de la pandémie je venais seulement de commencer et j’avais des moyens financiers très limités. Jusqu’à ce jour, nous avons travaillé avec très peu. Mais j’ai la chance d’avoir pu monter une équipe (nous sommes 13 aujourd’hui) qui travaille tous bénévolement, parce qu’ils croient au projet. Un grand merci à eux aussi !