En Valais comme ailleurs, les données sont au cœur de la stratégie des grands évènements sportifs  

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Lors de la table ronde organisée lors d’une conférence SpArk Series à Sion, Corinne Rimet-Baume (Avancis), Guillaume Poisson (Euro féminin 2025) et Valentin Genoud (Sierre-Zinal) ont échangé sur l’importance cruciale des données dans la gestion, la promotion et l’optimisation des grands événements sportifs. Que ce soit pour améliorer l’expérience des spectateurs, faciliter la logistique ou renforcer l’engagement des collectivités locales, les données apparaissent comme un outil incontournable. Cependant, leur utilisation requiert une approche réfléchie et des moyens adaptés. 

Guillaume Poisson, directeur opérationnel de l’Euro féminin 2025, a souligné l’importance des données pour organiser un événement de cette envergure. « Grâce au code postal des acheteurs de billets, nous pouvons calibrer la fréquence des transports publics et anticiper l’accueil des fans. Cela permet aussi de sensibiliser la police et de mieux gérer les accès », explique-t-il. Les données servent non seulement à optimiser la logistique, mais aussi à relancer les personnes intéressées par le tournoi. « On le fait tous : relancer les gens qui s’intéressent à notre événement pour les engager davantage. » 

Pour Corinne Rimet-Baume, directrice d’Avancis, les données sont également un levier essentiel, notamment pour des événements comme le Tour de Romandie ou la Patrouille des Glaciers. « La géolocalisation des participants ou des spectateurs, grâce à des systèmes développés par Swisscom, nous permet de mieux comprendre quels types de clients venaient, comment ils se déplaçaient et ce qu’ils faisaient sur place. Ces données sont très intéressantes pour le tourisme ».  Cependant, elle insiste sur les coûts associés et la nécessité de protéger ces informations. « La sécurité des données est primordiale ». 

Valentin Genoud, directeur adjoint de Sierre-Zinal, a partagé son expérience sur l’utilisation des données pour renforcer l’engagement local. « Nous avons un chatbot sur notre site web qui a répondu à 4’000 questions en un mois. Cela décharge nos ressources humaines tout en maintenant le lien avec notre communauté ». Il souligne également l’importance de ne pas créer du contenu pour le plaisir, mais de rester authentique. « Si la technologie fait du sens, elle doit être au service de l’événement ». 

Optimiser l’expérience grâce aux données  

Les trois intervenants s’accordent sur le rôle clé des données pour améliorer l’expérience des participants et des spectateurs. Guillaume Poisson note que l’Euro masculin est à la pointe sur le plan technologique, tandis que l’Euro féminin, avec des moyens plus limités, se concentre sur ce qui est essentiel : expérience digitale sur mesure pour le spectateur, sans géolocalisation, mais avec des informations statiques pour faciliter l’accès aux stades. 

Valentin Genoud, de son côté, évoque l’intérêt de la géolocalisation pour raconter une histoire autour des courses d’élite. « Cela permet de suivre les participants en temps réel, de gérer les ravitaillements et d’enrichir l’expérience télévisuelle. » 

Des défis à surmonter  

Cependant, l’utilisation des données n’est pas sans défis. Valentin Genoud rappelle que « la gestion des données coûte cher » et que leur exploitation doit être ciblée. Corinne Rimet-Baume souligne la complexité de leur utilisation pour des événements comme le Tour de Romandie, où les lieux varient d’une édition à l’autre.  

Guillaume Poisson conclut en insistant sur la nécessité de réfléchir à l’utilisation des données. « Les datas servent à l’accueil des gens, mais aussi à maintenir l’engagement. Cependant, chaque événement doit trouver le bon équilibre entre innovation et moyens disponibles ». 

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